Enquête IFOP – Départs pour les vacances de Noël 2022

Dans un contexte post-Covid, marqué par la crise inflationniste très importante, les intentions de voyage des Français pour ces vacances d’hiver interrogent… L’inflation va-t-elle restreindre les leurs vacances de fin d’année ou allons-nous vers un « miracle de Noël » ?

Réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 Français(es), cette étude Ifop pour Voyage Way montre que si la crise inflationniste qui traverse l’Hexagone ne devrait pas diminuer le nombre global de vacanciers de fin d’année, elle n’en aura pas moins un impact sur leur « budget congés » et leurs destinations, ces derniers privilégiant plus que jamais la France. Le rapport complet de cette étude est disponible ici.

 

Taux de départ en vacances plutôt stable malgré l’inflation

Des intentions de départ en vacances des Français aussi élevées qu’avant la crise du Covid19

Malgré une forte inflation et un pouvoir d’achat en baisse dans l’Hexagone, plus d’un quart des Français (27%) ont l’intention de partir en vacances pour les prochains congés de fin d’année, un chiffre bien supérieur à celui enregistré pendant la période Covid 19 – seulement 15% des Français envisageaient en effet à cette période de partir en vacances pour Noël – mais très similaire à ceux mesurés avant la pandémie (24% de départ en en 2019, 26% à Noël 2013).

Sondage pour les intentions de départ pour les vacances de Noël

Mais les vacances d’hiver concernent toujours la strate la plus privilégiée des Français …

Au-delà de cet état des lieux sur la population générale, de forts clivages émergent entre les catégories aisées et les plus modestes d’Hexagone.

Les vacances des « riches » ne connaissent pas la crise … tandis que les ménages les plus pauvres se révèlent beaucoup plus « poussés » à ne pas voyager : 44% des Français gagnant plus de 2500 euros nets par mois déclarent avoir l’intention de partir en congés contre seulement 22% parmi ceux gagnant moins de 900 euros. C’est d’ailleurs en Ile-de-France, qui comprend un PIB par habitant deux fois plus élevé que la moyenne française, où les intentions de partir pour les congés de fin d’années sont les plus élevées (43% des Franciliens contre 24% en province).

 

Dans un contexte de hausse des prix des billets d’avion, les français ne seront jamais aussi nombreux à rester dans l’hexagone

Une large majorité de vacanciers (81%, +5 points par rapport à 2020 !) déclarent avoir l’intention de partir en France pour les congés de fin d’année, un chiffre au plus haut depuis Noël 2015. Signe de la hausse des coûts et de l’augmentation massive des billets d’avion (+18,9% d’augmentation en un an), les voyages en Europe apparaissent moins privilégiés cette année (12%, – 2 points par rapport à 2020), ainsi que ceux en dehors du vieux continent (7% contre 10% en 2020).

Etude sur la destination France pour les vacances de fin d'année 2022

 

L’inflation se fait aussi ressentir sur le budget des vacanciers qui augmente de 17% !

Symptomatique de l’inflation, un budget vacances à la hausse cette année pour certains vacanciers

En moyenne, les vacanciers comptent dépenser 852 euros en moyenne en 2022 contre 724 euros en 2020, soit une augmentation de 17% en 2 ans ! Cette augmentation du budget s’explique notamment par la hausse des prix touchant tout le pays, qui incite une partie des vacanciers à prévoir un budget plus élevé pour ces nouvelles vacances.

Sondage sur le budget pour les vacances de Noël 2022

Mais l’inflation engendre une baisse de budget pour d’autre vacanciers : « les vacanciers modestes »

Au-delà de cette hausse générale du budget vacances, près d’un tiers des vacanciers (28%) vont dépenser moins de 300 euros par mois. Les Français fragiles y apparaissent sur-représentés : 50% des vacanciers de catégorie « pauvres », 65% des chômeurs et 59% de Français de banlieue « populaire » déclarent avoir l’intention de dépenser moins de 300 euros pour les prochaines vacances de fin d’année.

L’inflation joue un rôle majeur dans le budget consacré aux vacances de fin d’année pour les foyers les plus modestes : seulement 16% des Français dont l’impact de la hausse du prix de l’énergie sur le niveau de vie est neutre déclarent dépenser moins de 300 euros lors des congés de fin d’année (contre 28% pour ceux dont l’impact de la hausse du prix de l’énergie est très important !).

 

Mon avis sur cette étude portant sur l’inflation et les voyages pour les vacances de Noël

Les vacances de Noël sont, depuis bien longtemps, réputées pour être celles des classes supérieures. Ce sondage IFOP pour Voyage Way le confirme. L’étude montre que le taux d’intention de départ en vacances varie du simple au double sur les 2 tranches de revenus citées dans le sondage.

L’inflation creuse les écarts entre les voyageurs

Cette étude IFOP montre que le budget voyage sera en hausse par rapport aux années précédentes, pour les voyageurs les plus aisés. Ceci semble tout à fait logique. En effet, ces voyageurs ont tendance à quitter la France et les tarifs des billets d’avion ont fortement augmenté. L’inflation touchant de très nombreux pays, il semble donc logique que le budget global du voyage soit donc impacté, à la hausse.

En revanche, pour les français plus modestes mais qui peuvent tout de même partir en vacances lors des vacances de Noël 2022, le budget a plutôt tendance à être revu à la baisse. Déjà fortement touché par l’inflation avec les produits de grande consommation, le budget voyage semble donc être la variable d’ajustement pour ces ménages.

 

 

Etude réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 Français(es) pour le blog Voyage Way. Le rapport complet est disponible au format PDF ici.

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